Bonne nutrition

Nutrition et Santé : une priorité de santé publique !

La nutrition peut être autant néfaste que bénéfique selon les habitudes que l’on a.

En effet, la surcharge pondérale dont est victime 32% des français est responsable de multiples complications cardiovasculaires, musculo-squelettiques, psychologiques ou encore respiratoires. Elle constitue donc un enjeu majeur de santé publique tant en termes de prévention que de prise en charge. Le rôle du pharmacien est triple : relayer les conseils nutritionnels, alerter sur les complications et informer sur les traitements, voire en assurer le suivi. Même si la nutrition n’est pas le seul déterminant, c’est un facteur sur lequel il est possible d’intervenir de façon collective et individuelle.

Alors l’objectif est de faire de la nutrition un facteur de protection plutôt qu’un facteur de risque !

Pourquoi ?

D’une part car les chiffres parlent d’eux mêmes. Ils sont en effet alarmants : En France, 15% des adultes sont obèses et 32% sont en surpoids ce qui représente plus de 20millions de Français de plus de 15ans (enquête Obépi 2009). Cliniquement parlant, 33% des obèses sont hypertendus, ¼ d’entre eux ont une hyperlipidémie et 10% sont diabétiques. De plus, 1/5 français est confronté à ce problème.

D’autre part, les enjeux sont nombreux et majeurs. Ce n’est plus seulement un problème de santé mais un véritable enjeu de société souvent facteur d’exclusion et de discrimination. La nutrition constitue une priorité de santé publique qui fait l’objet d’une politique nutritionnelle. En effet, on traverse actuellement le 2ème programme national Nutrition Santé depuis 2006 se terminant cette année. Il inclut de nouvelles ambitions en matière de prévention et d’éducation à la santé. Il permet en effet d’approfondir les orientations du 1er plan en portant une attention plus grande à la modification des environnements (offre alimentaire, activité physique…). C’est un programme vivant qui inclut de nombreux acteurs (comité de pilotage, agences sanitaires, collectivités territoriales, association de consommateurs…). Le 2ème enjeu majeur est d’ordre socio-économique. En effet, déjà en 1992 l’obésité représentait 2% des dépenses de santé soit 10Milliard d’euros. De plus, la surcharge pondérale a été déclarée « priorité nationale de santé publique » en 2009.

Comment ? Les 4 axes du plan d’action :

1) La prévention nutritionnelle :

Celle-ci passe par l’éducation et la prévention en promouvant des repères de consommation(9). C’est aussi agir sur l’offre alimentaire en impliquant les acteurs économiques. Cela passe par la mise en place de « chartes d’engagement nutritionnel » comprenant des conditions sur la composition nutritionnelle mais aussi la taille, la présentation, le prix ou encore l’accessibilité aux populations défavorisées. On note également la mise en place de l’observatoire de qualité alimentaire et une réglementation de l’étiquetage.

2) Le dépistage et la prise en charge des troubles nutritionnels :

Les 2axes sont le dépistage de l’obésité infantile et la prise en charge de la dénutrition. Cela nécessite la mobilisation et l’attention particulière des professionnels de santé notamment du pharmacien qui exerce un rôle majeur comme je l’ai dis dans l’intro.

3) Mesures concernant des populations spécifiques :

Elle intègre la nutrition adaptée aux différents âges de la vie. Elle cible également les populations défavorisées à travers les réseaux sociaux afin de mener des actions d’éducation à la santé.

4) Mesures particulières :

a) Promotion des actions locales : logo fédérateur, développer le volet nutrition des plans régionaux de santé publique.

b) Renforcer l’effort de recherche et d’expertise : renforcer la collaboration public/privée et favoriser le rapprochement entre les entreprises alimentaires et de santé humaine dans le domaine de la prévention via la nutrition et du traitement des troubles métaboliques et des pathologies associées. C’est aussi renforcer l’expertise de la recherche thérapeutique et développer les collaborations avec l’industrie pharmaceutique.

c)L’image du corps :

Lutte contre le phénomène de stigmatisation en modifiant le regard porté sur les personnes obèses et lutter contre les obstacles de la vie courante.

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